Cela fait un an et demi que j’ai créé mon statut de micro-entreprise, en mai 2023, et j’avais le sentiment de n’avoir rien fait de ce temps. Car aujourd’hui, presque rien n’est en place et ce que j’ai fait ou commencé a souvent été arrêté.

Alors tout le monde ne pourra pas le comprendre, mais ce temps était très important pour moi.

Déjà, voici ce que j’ai fait :

  • Lancement d’une micro-prestation de guides de rédaction web. Résultat : 5 mois de préparation et de campagne, 300€ de perdus et 0 gains.
  • Déménagement au lieu de ça
  • Première refonte du site web (1mois)
  • Production d’articles de blog (2 mois)
  • Réalisation par une freelance de templates Pinterest. Résultat : 130€ de perdus car ça ne me correspond pas.
  • Réalisation de mon bilan de compétences (2 mois)
  • Bootcamp des petits créateurs, expérience Ka-ching et essai de Threads (publications régulières)
  • Accompagnement business complet et sortie à sa fin d’une offre de webanalyse (début été 2024)
  • Pause de 3 mois à partir de juillet 2024 pour réfléchir et mieux me connaître

Je n’ai pas rien fait, juste des choses qui n’ont pas fonctionnées 🙃 On est fin octobre 2024 et je vous partage le fruit de ces derniers mois de réflexions juste ci-dessous.

Pourquoi j’ai eu 0€ de CA et des échecs ?

J’ai externalisé (templates Pinterest & coaching)

Ce n’est pas un problème d’externaliser ce pour quoi je n’ai pas suffisamment les compétences. Surtout si c’est pour un projet important.

1er problème : Ce n’est pas des prestations qui vont m’empêcher en soi de vendre.

2e problème : Je me repose trop sur eux. Pendant ça, je n’avance pas sur ce qui pourrait me permettre de vendre. Je me dis que ce travail de qualité fera la différence et pourra mettre en valeur mon offre, sauf qu’au final mon offre reste mon offre. Que mes épingles Pinterest soient jolies ou pas, cela ne va pas changer directement mon offre. Sans compter qu’à ce moment, je n’avais même pas de prestation 😅

3e problème : C’est trop tôt pour déléguer. Je savais pourtant qu’il ne faut pas déléguer au tout début :

  • Pour garder la main-mise sur le process : c’est important qu’on fasse les choses nous-même au début. Donc ne jamais savoir faire une chose et la déléguer peut me pénaliser pour d’autres choses après.
  • De toute façon l’apprentissage fait partie de l’aventure (on ne peut pas l’éviter)
  • Pas d’authenticité : car en entrepreneuriat, la marque c’est nous. Donc le personal branding n’est pas un choix ou une stratégie, c’est ici un devoir. Pour ça, il faut que tous les aspects de la marque nous ressemblent et soient à notre image. La marque devient alors une multitude de déclinaisons de nous (au niveau professionnel).
  • Je n’ai pas le budget, enfin je le prends sur mon salaire de CDI, pas sur le CA généré par la micro. Ce n’est pas très grave en soi tant que j’ai pu me le permettre. Mais c’est pas sain pour une entreprise de vivre au dessus de ses moyens : qu’est-ce que ce que cela va donner à long terme ?

4e problème : le manque de stratégie et de priorisation. C’est certainement le point le plus important car c’est d’accord de déléguer mais pas n’importe quand, n’importe comment. Se précipiter sur la facilité n’est pas toujours la meilleure solution.

Faire faire des templates pour Pinterest par une graphiste professionnelle sans avoir d’offre derrière n’était pas utile. Surtout que des beaux visuels ne me garantissent pas forcément plus de visibilité ou de clics. Et je n’ai jamais utilisé ces templates car les couleurs ne me ressemblaient pas et le rythme de publication des articles m’a dépassé.

Débourser 1100€ pour un coaching m’a rassuré et m’a boosté. Mais mon offre a quand même eu un flop. Il y a là plusieurs choses :

  • Je me suis précipité sur une idée d’offre qui était la mauvaise pour moi,
  • Je pensais que le coaching allait tout changer (je pensais qu’une méthodologie aux petits oignons donnerait lieu à une offre de ouf)
  • Et je trouve que les actions de communication choisies ne me correspondaient pas (elles était trop push ou outbound pour moi – à savoir aller chercher les gens).

Plusieurs offres (guides de rédaction, webanalyse)

Tous ces concepts ont étés un échecs et il y a pas mal de causes à ça. Mais la principale, c’est moi. J’ai abandonné aussi vite à la première difficulté car

  • J’ai certainement eu peur de me confronter à des humains,
  • De me justifier (aka : me vendre),
  • Je n’avais pas la patience d’attendre les clients en créant du contenu pour les attirer,
  • Mais surtout j’ai choisi la facilité en termes d’offres. Ces offres me plaisaient mais me transcendaient pas non plus. J’avais choisi quelque chose qui existait déjà, je voulais rentrer dans des clous, des schémas déjà existants et puis changer une ou deux choses en croyant que ça allait être ok pour moi. La webanalyse était le seul métier sur l’optimisation de sites web dans lequel j’avais déjà des bases (et c’était le métier le plus évident par rapport aux résultats de mon bilan professionnel).

On peut voir qu’on commence à rentrer là dans le personnel, limite le thérapeutique.

Le manque d’organisation

C’est pas ce qui a causé l’échec en soi, mais cela m’a fait perdre beaucoup de temps. J’aurais pu faire tellement plus de choses si je n’avais pas fait de grasses matinées ou encore pris de rendez-vous personnels sur la seule journée de la semaine dédiée à mon entrepreneuriat.

C’est une erreur bête mais j’étais tellement contente d’avoir plus de temps pour moi, pour souffler et pour être libre. C’était nouveau pour moi.

Résultat des courses : au lieu de passer quelque chose comme 8 heures de travail, il ne m’en restait plus que 3. C’est rien quand on connait mon manque de concentration et mes capacités à me dissiper très vite.

Aussi, une meilleure organisation (avec peut-être un système de to do + plages horaires + priorisation) aurait pu me permettre d’arriver à travailler un peu durant l’été 2023. Au lieu de ça, mon déménagement m’a pris tellement de temps (recherches, préparation, visites, administratif, touuuus les achats)) que 3 mois entiers de ma vie n’ont étés dédiés qu’à lui.

J’ai réfléchi, j’ai tâtonné et je me suis cherché

Alors ça peut paraitre un peu superflu, on peut penser que c’est un discours faussement existentiel, que je cherche la petite bête ou que je suis bête car j’aurais dû être plus proactive.

Tant qu’on a pas mis un pied dans l’entrepreneuriat, on ne comprends pas à quel point le côté personnel est hyyyyper lié au côté professionnel. Pas juste parce qu’on kiffe ce qu’on fait et que du coup on risque de finir à 19h au lieu de 17h. Noooon.

Plutôt dans le sens où ton business doit te correspondre. Donc foncer, travailler et être proactive, bien sûr pas de soucis ! Mais faut déjà savoir dans quoi.

Quand tu as testé tes idées et qu’elles échouent, tu ne te lance pas dans un élevage de moules, comme ça au pif, juste histoire de faire quelque chose. Davantage dans un emploi salarié, pas dans l’entrepreneuriat. On recherche le kiff là, alors quand tu as perdu ton nord sur ta boussole, tu le retrouve avant de repartir.

Alors voilà, le bootcamp, ka-ching, Threads ou encore mon bilan professionnel m’ont permis d’apprendre sur l’entrepreneuriat, de me remotiver et de mieux me comprendre. Des essentiels pour mieux repartir.

Je reste contente de cette période

Le manque d’organisation

J’ai adapté mes journées à l’envie et au feeling pendant un an et demi. Quand on se force, on ne teste pas ce qu’on voudrait et donc on ne se connaît pas. Là, je repars avec le fait de savoir à quel moment de la semaine je préfère faire le ménage / les courses / le sport / etc.

Cela me permet donc de savoir comment je fonctionne naturellement. J’ai fait un petit planning pour savoir : à quoi est dédié chaque soirée ? Un programme qui me sera facile et plaisant à tenir et qui me permettra d’être efficace dans mon business.

J’ai mûrit

Un travail sur le lâcher-prise m’as permis d’aboutir :

  • Sur des décisions : dire non à une webdesigneuse pour une prestation
  • Et des déclics : pas de business sans authenticité donc nécessité de sortir des clous et de me créer mes propres schémas

C’est quelque chose d’encore très récent, mais cela va impacter ma stratégie marketing (car j’ai capté que jusqu’ici j’en avais tout simplement pas !).

J’ai pas encore d’offre à l’heure où j’écris ces lignes, et ce n’est pas du tout grave. Car j’ai mes valeurs et un concept et je vais tout miser sur ça déjà car c’est suffisant pour commencer quelque chose (à communiquer, éduquer, me faire connaître, attirer, etc).

J’anticipe et j’optimise

Je pensais être organisée avant mais en fait non. Maintenant, à chaque fois que j’ai une idée en tête, je réfléchi si c’est important, utile et urgent et après je fais un petit plan d’action.

L’exemple le plus criant : je veux m’acheter quelque chose

  • Je sais tout de suite si je l’utiliserait ou pas, si non j’en prends simplement une photo au cas-où
  • Si oui, je le note sur ma liste d’achats
  • Je vois comment il se place par rapport aux autres
  • Je détermine dans quel mois je vais pouvoir le faire rentrer

Et je pense que cet aspect là sera de plus en plus important à l’avenir.

Je ne cherche pas à vendre pour vendre

J’étais trop focus sur la finalité : vendre et démissionner de mon CDI. Mais j’avais pas compris qu’à l’époque je cherchais quelque chose d’inaccessible. Gagner un marathon, ce n’est pas juste franchir la ligne d’arrivée. C’est tout le travail que ça représente en amont qu’on ne montre pas forcément. Là c’est pareil.

La phrase “le chemin se fait, le chemin nous fait” m’a tellement parlé :

  1. Le chemin (le pendant, le comment) c’est la seule chose sur laquelle on a un impact direct. Pas la finalité.
  2. C’est en faisant nos premiers pas que les autres vont s’emboiter. Donc tu ne peux pas faire quelque chose que tu feras dans 2 ans car tu n’est pas prêt, tes priorités et objectifs ne seront plus les mêmes, etc. Chaque opportunité est en fait le fruit des précédentes et de ton travail. Donc ça ne sert à rien de chercher à sauter des étapes, car ça va foirer.
  3. C’est en poursuivant les choses qu’on devient plus fort, qu’on se développe en tant qu’individu. C’est une nécessité pour aller jusqu’au bout, ça fait partie de l’aventure. Entre le début du chemin et la fin, il y aura de grosses différences : tu auras reconnu tes capacités, tu auras confiance en toi, tu te sentira plus à ta place, etc. Car tu ne peux pas arriver à la finalité en étant ce que tu étais au début du chemin.

N’hésite pas à me laisser un commentaire pour me dire ce que tu en as pensé et si cet article a pû t’aider. Et si tu veux suivre mes aventures entrepreneuriales, tu peux t’abonner à la newsletter mensuelle 😉


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